Istanbul Milan
Vers sept heures, à l’aéroport
Ataturk, alors que je rentre dans le bus qui nous emmène à l’avion, je découvre qu’un collègue est là et qu'il s’apprête à prendre lui aussi le premier vol du matin pour Milan avec
Turkish Airlines. Comme la veille, est diffusé sur les écrans de bord
X-Men, le seul film que j’aie
vu avec Antoine, film bien médiocre et à l’image de la médiocrité de ce que fut notre relation et auquel je porte un regard distrait pour la deuxième fois en deux jours. A Milan, c’est encore l’été et j’aimerais beaucoup juste aller me promener.
Le 18 avril 2002, un petit avion de tourisme s’est encastré dans la plus haute tour Milan, la
tour Pirelli qui fur longtemps le siège de la firme de pneumatiques et qui était à l’époque celui de la région Lombardie. En raison de l’heure tardive de l’événement, seulement deux personnes furent tuées dans la tour, ainsi bien sûr que le pilote. Six mois après le onze septembre, la presse a immédiatement pensé à une réplique milanaise, même si la taille de l’avion et l'heure choisie laissait place au doute. L’enquête a pu démontrer que la tour de contrôle de l’aéroport de
Linate a détourné l’avion vers un petit aérodrome d’affaires et que le pilote, à cours de carburant a décidé de passer au dessus du centre ville. Comble de malchance, il avait de plus un problème au train d’atterrissage qui refusait de sortir. Le pilote a semble-t-il alors choisi de tenter de réparer, abandonnant son poste, alors que l’avion fonçait vers le 23eme étage de la tour.
J’ai pensé à cet événement aujourd’hui, alors que je passais tout mon après midi et ma soirée au dernier étage de cette même tour joliment restaurée. J'ai aussi apris que
gratte-ciel se disait
grattacielo, ce que je trouve charmant.