Du vent dans les branches de sassafras
Le soir, je retrouve ma fille devant le théâtre du
Ranelagh pour la première de
Du vent dans les branches de Sassafras, qui inaugure un Festival Obaldia. Juste avant d’entrer dans la salle, je croise René de Obaldia et, comme d’habitude je me représente à lui. "
Vous êtes toujours un beau fantôme!", me déclare-t-il avec son ton inimitable.
Bien qu’étant sa pièce la plus célèbre, sans doute en raison de sa création avec Michel Simon,
Du vent dans les branches de Sassafras n’est pas la meilleure pièce de Obaldia, et de loin. Le côté très décalé de ce western farfelu ne fonctionne pas très bien de mon point de vue. Ce soir c’est Patrick Préjean qui reprend le rôle très lourd de John-Emery Rockefeller (
neuf cent lignes, plus les coups de feu !) et qui s’en tire plutôt bien. La mise en scène fait souvent tendre le western de chambre de René de Obaldia vers la bande dessinée ou le dessin animé. J’accroche peu, mais, semble-t-il, le public en redemande. A la fin du spectacle, René de Obaldia monte sur scène et rappelle une formule de Jean Cocteau sur le talent des spectateurs. A 93 ans, il sera d’ailleurs prochainement sur la scène de ce même théâtre pour son spectacle
Obaldia sur scène.