Red eyes
Le vol de nuit de Phoenix à Atlanta part à minuit, il dure trois heures et il y a également trois heures de décalage entre les deux villes. On arrive donc à Atlanta à six heures du matin après avoir péniblement dormi une heure. Les habitués appellent ce vol le
Red Eyes Flight.
J’ai quand même pris le temps de dormir une heure à l’hôtel avant ma réunion.
J’ai profité de l’après midi pour visiter Atlanta qui s’est avérée être une ville américaine typique, laide et sans intérêt. J’ai trouvé péniblement un restaurant d’hôtel dans
downtown et, alors que je remontais en métro vers mon hôtel, j’ai aperçu la station
Arts centre et je suis descendu rapidement imaginant que c’était le lieu de la salle de concert de l’
Atlanta Symphony Orchestra. C’était bien là et j’ai découvert qu’on y donnait
Madame Butterfly le soir même. Malgré la fatique, j’ai pris une place, je suis rentré dormir une heure à l’hôtel avant de me taper
Madame Butterfly. Cruelle désillusion. L’orchestre d’Atlanta n’est plus que l’ombre de lui-même. Les chanteurs, sans doute locaux, étaient tous médiocres à l’exception d’une basse dont j’ai lu dans la brochure qu’il chantait beaucoup de Wagner. C’est une semi-version de concert, les chanteurs, tous en smoking évoluant sur une scène blanche derrière laquelle sont projetées des diapositives médiocres.
Je fuis à l’entracte et suis ravi de retrouver mon lit.