Cuernavaca Acapulco
Ce matin, ma fille devait aller en cours et j’en ai profité pour visiter Cuernavaca. Je vais chez le coiffeur dans le centre commercial de la ville et comme personne n’y parle français je me débrouille avec un
Corto, aqui e aqui. Le résultat vaut bien des coiffeurs parisiens. Je déniche une version rare de la
Huitième Symphonie de Mahler par l’orchestre de Xalapa et je trouve (avec un peu de mal) une vraie boulangerie afin d’accompagner les fromages rapportés de Paris d’un peu de pain. A deux heures, je retourne à l’université chercher ma fille et ses amies (une finlandaise, une australienne, une allemande et une autre française) nous déjeunons du fromage (ma fille est en manque) et nous prenons la route d’Acapulco. C’est une belle autoroute quasiment neuve qui chemine dans une montagne sèche qui fait penser à l’Espagne. De temps à autres, un taureau publicitaire Osborne renforce cette impression. Je n’ai pas fait le plein en quittant Cuernavaca et c’est une grosse erreur car, aussi invraisemblable que cela paraisse, il n’y a pas de station service. Il n’y a pas vraiment non plus de village où l’on pourrait s’arrêter. Rien. Juste une enfilade de montagnes sèches et la route, interminable. Alors que je suis sur la réserve depuis une cinquantaine de kilomètres, j’aperçois une voiture de dépannage sur le bas côté. Je m’arrête. C’est un bon samaritain qui est là pour aider les nombreux automobilistes qui sont près de la panne d’essence à cet endroit précis. Il nous vend cinq litres d’essence, à un prix tout à fait décent, ce qui nous permet d’aller jusqu’à la station service, la seule entre Cuernavaca et Acapulco.
Nous arrivons à Acapulco à la tombée de la nuit. La plage fait un peu penser à Copacabana, le charme en moins, le béton en plus et je tombe amoureux des taxis locaux, coccinelles blanches aux ailes bleues. Nous déposons nos bagages dans un hôtel assez minable, allons dîner au bord de la plage et rentrons dormir.