Encore des valses
Magnifique vol Nice Paris avec une vue superbe sur les Alpes enneigées à la droite de l’appareil. Le steward d’
easyJet me fait rire par son annonce "
Nous vous rappellons que fumer, c’est pas bien !"
Le planning était serré et très exceptionnellement j’avais commandé un taxi pour m’attendre à Orly et c’est en fait avec une demi-heure d’avance que je suis arrivé au Musée d’Orsay où j'ai pu négocier de laisser ma valise en consigne. Ce soir, est donné le premier concert de ce qui s’intitule bizarrement un Cycle Mahler. Au programme, rien de Mahler, mais des valses chantées par le chœur de Radio France : la valse d’Eugène Oneguine de Tchaikowski, de nombreuses valses de Strauss, soit dans leur version de l’opérette éponyme, soit dans des transcriptions chantées réalisées par des contemporains.
Le résultat est un peu monotone, tant les valses se suivent et se ressemblent lorsqu’elles sont privées de la superbe orchestration du roi de la valse, mais aussi parce que, il faut bien le reconnaître, le chœur de Radio France n’est plus d’une très grande qualité. Le texte que lequel a été plaqué
Wein, Weib und Gesang me fait sourire tant ce qui était jadis de l’humour pourrait petre perçu aujourd’hui comme une provovation :
Martin Luther hat wirklich die Wahrheit gesagt, denn sonst hätt’das Concil damals ihn nicht geplagt als er sprach : Wer nicht liebt Wein, Weib und gesang, bleibt ein Narr ganz gewiss sein Leben lang.
Denn man braucht deshalb noch kein Kuthraner zu sein, selbst der koscherste Jüd’liebt G’sang, Weib und Wein.
Es hat Mahomed freilich den Wein confiscirt, doch dafür hat er sich an den Weibern regressirt.
Qui peut se traduire en français par:
Martin Luther a vraiment dit la vérité sinon le Concile d’alors ne l’aurait accablé lorsqu’il proclama : qui n’aime vin, femme et chant reste fou assurément sa vie durant. Nul besoin pour autant d’être luthérien, même le juif le plus casher aime chant femme et vin. Il est vrai que Mahomet a confisqué le vin, mais en échange, il s’est rattrapé sur les femmes.
Le concert se termine par les Liebesliederwalzer op.52 de Brahms que j’entends pour la première fois en concert. Les interpretes bissent de façon assez attendue la plus célèbre:
Ein kleiner, hübscher Vogel