Schostakovich et Mahler par Mariss Jansons et l'orchestre de la Radio bavaroise
Alejandro a encore passé une partie de la nuit je ne sais où et je dois encore négocier pour qu’il se lève. Il m’enerve tellement qu’on ne se parle quasiment pas pendant le retour en taxi à l’aéroport et pendant tout le vol. Arrivée chez moi, nous avons une dernière discussion où faisant état de notre incompatibilité, il décide de partir en me disant qu’il se débrouillera pour la nuit et pour se rendre à l’aéroport le lendemain. J’en suis vaguement inquiet et soulagé.
Le soir je me rends en pleine tempête de neige au Théâtre des Champs Elysées pour le concert donné par Mariss Jansons avec l’orchestre de la Radio bavaroise. J’assiste à la première partie consacrée à la
Neuvième de Schostakovich depuis le premier balcon où les places sont une véritable honte à moins d’être un nain ou un cul de jatte. La direction de Jansons dans Schostakovich est une merveille, pétillante d’humour, pleine de joie et d’ironie, l’orchestre se révélant de plus en plus être l’un des meilleurs au monde, à coup sur dans le top 10 mondial. Mais le moment le plus merveilleux de cette soirée était la
Quatrième de Mahler absolument parfaite de bout en bout. Jansons, comme à l’habitude, vit cette musique de l’intérieur, obtient ce qu’il veut de l’orchestre qui le suit comme un seul homme. Cinq jours après la catastrophe de Valery Gergiev sans cette même
Quatrième, je suis heureux de constater que je ne suis pas en indigestion mahlerienne mais que, au contraire, mes oreilles sont plus que jamais prêtes à écouter leur musique préférée lorsque celle-ci est bien interprétée. J'ai eu aussi beaucoup de plaisir à retrouver Miah Persson, après une
Deuxième un peu ratée à Chicago et un très beau
récital de Lieder au Musée d'Orsay.
Et pour le plaisir des yeux, étant descendu à l’orchestre pour cette seconde partie, j’ai eu le bonheur d’admirer le beau
Sebastian Klinger œuvrer en tant que premier violoncelle solo de l’orchestre.