Les Première et Cinquième de Mahler par Valery Gergiev Salle Pleyel
Retour salle Pleyel pour le deuxième volet Gergiev Mahler. Le programme est maladroit avec la
Première et la
Cinquième symphonies (mais c’est pire encore le lendemain). Alors que la
Première démarre par cette longue pédale de la, qui est une véritable entrée dans le monde poétique de la forêt, au lieu de laisser s’installer la délicate atmosphère, Gergiev passe directement à la suite, ayant sans doute hâte de retrouver la limousine de l’ambassade de Russie qui l’attend. La
Première sera entièrement dans cet esprit aussi peu mahlerien, les fanfares encore trop fortes, le trio du Landler sans poésie, la marche funèbre qui commence par toutes les contrebasses à l’unisson et non la contrebasse solo, et qui se poursuit au pas de course, le dernier mouvement interminable. La
Cinquième est un peu mieux mais j’ai du mal à me souvenir de moments vraiment réussis. Les cuivres font encore de nombreux pains le triangle joue systématiquement le plus fort possible jusqu’à en devenir énervant. Je repars aussi énervé que la veille et je dois même subir les applaudissements étant bloqué au milieu du premier balcon.
Le soir je retrouve mes filles pour dîner (cinq mois que nous ne l’avions fait tous ensemble) puis vers minuit, je vais au café Beaubourg retrouver un type de Strasbourg aux cheveux très longs et au rire efféminé que je n’ai pas le courage de ramener chez moi.