L'orchestre de la Tonhalle de Zurich au Musikverein
Après un déjeuner tardif au café
Schwarzenberg, je me rends au
Arnold Schönberg Zentrum où HLG doit donner une conférence sur les relations entre Mahler et Schönberg. Au premier rang de la salle, se trouve une petite dame très âgée qui a pris l’ascenseur avec moi et dont je découvre qu’elle est la petite fille de Gustav Mahler, Alma von Zsolnay, la première fille qu’Anna a eu avec l’éditeur Paul von Zsolnay, la demi-sœur de Marina. Après la conférence de HLG, étant coincé parmi les spectateurs, je dois me taper la conférence suivante, en allemand, par un viennois excité dont je comprend qu’il parle beaucoup de la période nazie et de la Shoah. Je m’éclipse à la pause et après un petit pèlerinage à l’immeuble d’Otto Wagner de l’
Auensbruggergasse, je me rends au
Haut Belvedère pour revoir la plus belle collection Klimt du monde, collection désormais amputée du portrait d’Adèle Bloch-Bauer désormais –hélas- à la
Neue Galerie de New York. Il y a également une exposition sur Max Oppenheimer dont je vois pour la première fois l’immense tableau
Mahler et ses musiciens.
Puis, après une
Wiener Schnitzel au café
Griensteidl, je me rends au
Musikverein pour le concert Brahms donné par l’orchestre de la
Tonhalle de Zurich, de passage pour deux soirées. Le premier concerto pour piano est interprété par Rudolph Buchbinder avec une force et une énergie, qui convient parfaitement à l’énergie d’un compositeur de 21 ans. A peine la
Première Symphonie se termine, que je rejoins ma voiture garée dans la
Canovagasse qui longe le
Musikvereix et je reprends la route de Prague. Au lieu de passer par Brno, les panneaux me conduisent par une route plus directe qui, petit clin d’œil de Gustav, me fait faire un plein d’essence à quelques kilomètres à peine de Jihlava J’arrive à Prague vers une heure du matin pour une courte nuit.