Birmingham Londres
Lever vers cinq heures pour attraper le premier vol pour Birmingham. Je voyage avec mon
client très snob. Nous passons la journée ensemble, et je le conduis en voiture de location de Birmingham à Londres. Il est un vrai amateur de musique et le soir je l’invite au
Royal Festival Hall pour un concert de l’orchestre
Philharmonia. Le programme débute par le concerto pour violon de Brahms. Sergey Khachatryan et Esa-Pekka Salonen nous en offrent une version très intimiste et tendre. J’avais toujours entendu dire du bien de Sergey Khachatryan et j’avais acheté son tout premier CD publié, ainsi que son disque de sonates de Franck et Schostakovich mais je n’imaginais pas combien son talent est magistral. Dans cette que j’ai eu la chance d’entendre en concert par Vengerov et Abbado, par Mutter et Masur et par
Rachlin et Jansons, j’ai les larmes aux yeux dans les deux premiers mouvements. Le dernier mouvement, celui que j’adorais adolescent et qui bien sûr est celui que j’aime le moins aujourd’hui, est un peu décevant en revanche car il convient moins bien à l’approche chambriste du chef et du soliste. Sergey Khachatryan nous offre en bis un traditionnel Bach.
En seconde partie, les effectifs du Philharmonia augmentent et Salonen nous offre une fantastique
Fantastique, pleine de larmes et de sang, ayant plaisir à mettre en évidence les sons étranges que Berlioz très certainement désirait (extraordinaires cris graves des trombones dans la
Marche au suppplice). L’orchestre londonien ne m’avait jamais impressionné jusqu’à aujourd’hui mais force est de constater que sous la direction de Salonen, il s’est elevé à un nouveau pas si éloigné de son concurrent du
Barbican.