San Diego et un zeste de Mexique
J’ai pris la route tôt le matin pour le sud. Je suis sorti à
Del Mar, station célèbre grâce aux
Beach Boys et à sa musique lounge. J’ai longé la mer jusqu’à San Diego dont le centre historique mérite vraiment une visite. Il faisait beau, j’ai dégusté un beau plateau de fruits de mers à une terrasse ensoleillée. J’ai pris le grand pont qui enjambe la baie de San Diego, j ai parcouru la digue de
Silver Strand Beach, le Pacifique était beau avec ses grandes vagues. Je me suis arrêté devant l'étrange centre commercial de
Las Americas où de nombreuses grandes marques vendent à prix très bas et dont le parking a pour limite le grand mur qui sépare le Mexique des Etats-Unis. La tentation était trop forte. Sans trop savoir si je ne prenais pas un risque j’ai pris la route «
MEXICO ONLY » et je suis arrivé au poste frontière, sorte d’immense station de péage d’autoroute que j’ai franchi à ma grande surprise, sans même me faire arrêter. J’ai juste vu un flash crépiter. J’ai vu aussi qu’il y avait des kilomètres de voitures qui faisaient la queue en sens inverse pour rentrer aux Etats Unis et j’ai compris que j’avais peut-être fait une bêtise.
Passer de San Diego à Tijuana, c’est passer d’un coup de l’anglais à l’espagnol, mais aussi de l’opulence à la misère. J’ai aussi réalisé que je n’avais pas d’essence ni de pesos. J’ai garé la
Mustang rouge et un peu voyante devant une agence
Banamex (c’est la filiale de
Citibank au Mexique et j’ai retiré 700 pesos. Il n’en fallait en fait que 550 pour faire le plein. J’ai roulé un peu dans Tijuana sans n’y voir rien de bien beau, à part bien sûr une atmosphère particulière.
Je suis allé faire la queue pour repasser aux Etats-Unis. Autour des voitures presque toutes américaines, des marchands ambulants vendaient de tout, de l’alcool, des drapeaux, des churros, des crucifix, tout un caravansérail touristique. J’ai du faire une heure de queue avant d’arriver au poste frontière. Il faut vraiment montrer patte blanche pour entrer, mais la douanière était charmante. Elle était un peu étonnée de voir un français qui de plus prétendait n’être resté que deux heures au Mexique. Elle m’a demandé si j’avais aimé. «
To be honest, not really » et soit ma réponse, soit mon accent, cela l’a fait sourire.
J’ai roulé deux heures vers le nord et j’ai retrouvé mon hôtel de
Westwood pour ma dernière nuit en Californie.