Le concert du Los Angeles Philharmonic à Phoenix
Vers 17h00, j’ai fini ma journée et je vais à l’aéroport chercher ma voiture de location, une jolie
Chrysler Sebring cabriolet gris métal. Je dépose ma valise dans un autre hôtel plus central et je pars vers le nord chercher Bryan. Il habite dans une zone résidentielle typiquement américaine où toutes les maisons sans étage se ressemblent. Il monte dans la voiture et on repart vers le sud en empruntant la voie de gauche, celle des
Pool Cars, réservée aux véhicules transportant plus de deux personnes.
Nous nous garons vers 19h00 dans le parking qui fait face au
Phoenix Symphony Hall et nous avons juste le temps d’échanger mon billet et d’en acheter un pour Bryan de façon à ce que nous soyons côte à côte. Vous ne me croirez sans doute jamais mais c’est absolument le hasard qui faisait que ce soir là, à Phoenix, le
Los Angeles Philharmonic était en visite, pour une soirée au même programme que le concert inaugural de la première saison Dudamel :
City Noir de John Adams et la
Première Symphonie de Mahler. Ce concert a d’ailleurs déjà été publié en DVD par la
Deutsche Grammophon. Je ne dirai rien de l’œuvre de John Adams, juste que je m’y suis copieusement ennuyé. La
Première de Mahler était un peu décevante, pleine d’énergie, bien sûr, avec un très beau
Ländler au second mouvement. Le reste était un peu banal et j’ai surtout trouvé que l’orchestre (qui ne m’a jamais impressionné qu’au disque) avait un peu de mal à jouer à l’unisson (il est vrai dans une salle des années 70 à l’acoustique un peu floue).
Pendant tout le concert, la jambe de Bryan était collée à la mienne, ce qui m’empêchait de me concentrer et me laisser penser que la soirée allait bien finir. Je n’ai pas été déçu. Après un dîner médiocre dans une brasserie près du
Symphony Hall, nous sommes revenus à mon hôtel pour y faire des choses que je n’avais pas faites avec un garçon depuis bien longtemps.
Après une douche en commun je m’étais installé au lit prêt à dormir mais Bryan m’a annoncé qu’il devait rentrer chez lui. Je me suis donc tapé une heure de route aller retour, en décapoté dans la nuit chaude de l’Arizona.