La Sixième de Mahler au Politeama de Palerme
Je suis de plus en plus impressionné par la qualité de Ryan Air et c’est exactement à l’heure que nous avons atterri à Trapani.
Quick Boarding oblige, nous avons été les premiers à sortir de l’aéroport et le chauffeur de taxi nous a conduit au centre de Trapani, à l’angle de la
Via Passo Enea où se trouvait le loueur. Cela avait été une telle galère de trouver la
Fiat Scudo que j’angoissais à l’idée de ne pas avoir de voiture. J’avais raison. Nous avons été accueillis par une vieille rombière sicilienne qui prétendait ne rien savoir de ma réservation, même lorsque je lui montrais le mail en italien de ma collègue milanaise. J’ai appelé cette dernière, qui justement venait de recevoir un appel du loueur qui s’étonnait de ne pas avoir encore reçu ma visite. J’avais l’impression d’être entré dans la troisième dimension lorsque soudain j’ai compris. Il y a deux loueurs dans la
Via Passo Enea,
Autonoleggio – Rizzo au numéro 60 et
Autonoleggio - Maggiore au numéro 30, le mauvais, où je me trouvais.
Une heure plus tard, après un excellent déjeuner à la
Taverna Siciliana de Trapani, Vincent et moi nous élancions sur l’autoroute Trapani Palerme à bord de la
Fiat Scudo qui s’est avérée être un minibus diesel pour huit passagers, plutôt alerte pour son poids. Peu importe, nous étions libres.
Nous avons fait une halte au sublime temple de Segeste que je n’avais pas pu visiter lors de mon séjour précédent, puis nous avons pris la route de Palerme. J’avais en tête d’assister à la
Sixième de Mahler donnée sous la direction de Michael Boder, par l’orchestre Symphonique de Sicile au
Teatro Politeama. Nous sommes arrivés à la dernière minute, il y avait une longue file d’attente pour acheter des billets et nous nous sommes installés dans une loge alors que la marche funèbre du premier mouvement avait déjà commencé. L’interprétation était honorable sans être passionnante, mais je ne m’attendais pas vraiment à mieux. Le spectacle était aussi dans la salle avec une assistance clairsemée, tirée à quatre épingles, très âgée et surtout très bavarde.
Nous avons bien fait de venir cette année, ai-je glissé à Vincent en quittant la salle superbe, mais délabrée.
L’année prochaine, ils seront tous morts.