Miam Miam
Aujourd’hui avait lieu la séance d’intronisation de Simone Veil à l’Académie Française. J’ai parcouru dans l’après midi son discours ainsi que celui de Jean d’Ormesson qui l’accueillait. Comme celui de René de Obaldia, ou celui que Jean d’Ormesson avait déjà prononcé pour Marguerite Yourcenar, ces textes sont un régal d’esprit français.
Une coïncidence fait que je viens de lire l’autobiographie de Simone Veil que Jean d’Ormesson a en fait résumée dans son style si particulier. Un passage du discours a attiré mon attention :
«
Mon ami le plus intime (…) se promenait un dimanche dans Paris avec son fils qui est devenu de nos jours un de nos acteurs et de nos créateurs les plus célèbres. Passant devant une église, le petit Édouard manifesta le désir d’y entrer. « Allons ! Viens ! lui dit son père qui pensait à autre chose et qui était pressé, c’est fermé le dimanche. »
Je me suis demandé qui pouvait bien être cet Edouard et par élimination j’ai pensé qu’il ne pouvait s’agir que d’Edouard Baer. Et c’est là encore une coïncidence, mais je recevais ce soir mon dernier cadeau d’anniversaire, qui aura donc traîné presque trois mois. Des collègues m’ont emmené voir
Miam Miam, la pièce d’Edouard Baer, précisément. C’est une sorte d’étrange guignolerie qui part absolument dans tous les sens. C’est souvent très drôle avec bon nombre de tirades loufoques dont Edouard Baer a le secret. Il y a aussi quelques passages un peu à vide mais j’adorerais comprendre comment on peut avoir l’idée d’une pièce pareille comment peu à peu le fil conducteur se construit dans la tête de son auteur.