Dernier jour à Maurice
Au petit matin, Safir a tellement mal que je dois l’emmener à l’hôpital de Pamplemousse. Alors qu’on le soigne, je vais en voiture jusqu’à la Pointe aux Piments et j’y bouquine sur la plage. Il m’envoie un message pour me dire qu’il est prêt et je retourne à l’hôpital où il m’attend la jambe entièrement plâtrée. Il est très agacé et doit s’installer à l’arrière de la petite voiture dont il emplâtre la banquette. Il est furieux. Il ne sait que faire. Il devrait de toute évidence rentrer dans sa famille à Flic en Flac mais il attend une amie qui doit atterrir le jour même à Maurice et dont il ne veut surtout pas qu’elle rencontre l’autre petite amie (celle de Flic en Flac). Je commence à en avoir vraiment assez. On va prendre un dernier déjeuner chinois à Grand Baie et alors qu’il hésite jusqu’à la dernière minute, il décide pour finir de rester à Grand Baie et d’y attendre l’amie Numéro 2. Je le laisse sur la plage avec son sac et son plâtre et pars vite en voiture vers le sud avant qu’il ne change d’avis. Je ne peux m’empêcher de crier, à la façon de Madame de Crampon : «
Libre ! je suis libre ! » Je rentre par la côte est, si belle, en faisant quelques haltes sur des plages publiques. Je passe une dernière soirée à Flic en Flac, je dîne au
Twins où je rencontre des amis de Safir à qui je raconte ses derniers déboires. «
C’est vraiment Pierre Richard ce mec ! » me dit l’un d’eux.