São Paulo - Ouro Preto
Comme à l’habitude j’ai eu du mal à sortir de São Paulo. Dans les méandres des échangeurs et des autoroutes, la moindre erreur coûte cher en temps et j’en ai commis trois. La première sur la
via Dutra, j’ai raté l’embranchement de Belo Horizonte. J’ai parcouru une bonne vingtaine de kilomètres vers le nord, à la recherche d’un moyen de rebrousser chemin. J’ai pris une sortie un peu au hasard, j’ai erré dans des quartiers étranges, j’ai vu notamment un village où l’on ne voyait que des stations de lavages de camions. J’ai enfin retrouvé
Dutra en direction du sud et là deuxième erreur, je me trouvais sur les voies centrales lorsque j’ai retrouvé la sortie Belo Horizonte et là encore, impossible de sortir. J’ai du aller retrouver l’affreuse
Diagonale Tiété, une autoroute qui longe de part et d’autres un fleuve du même nom et qui ressemble plus à un égout entouré de béton. J’ai réussi à trouver un pont à enjamber le
Tiété, à repartir à nouveau dans l’autre sens, et là, nouvelle erreur, impossible de reprendre
Dutra.
Je me suis enfin récupéré mais j’ai mis plus d’une heure à quitter Sao Paulo. Ma patience a été récompensée car les six-cent kilomètres qui séparent Sao Paulo d’Ouro Preto sont un enchantement, une succession de montagnes, de très belles vues sur une végétation tropicale, de cette terre rouge qui est si particulière. Comme à ma mauvaise habitude, j’ai voyagé sans carte, m’aidant parfois de
Google Map. Dans les nombreuses zones de non couverture, je me suis fié à mon instinct, et j’ai été très inquiet lorsque la route s’est transformée pendant ving kilomètres en une piste de terre rouge. Mais parti à 6h00 de mon hôtel, je suis arrivé à 14h00 très précises à Ouro Preto.