Comment presque rater un vol
Vers 18 heures, alors que je travaillais dans la salle de réunion de nos bureaux de Dubai, un informaticien a passé la tête, a vérifié mon identité et m’a affirmé que j’avais un virus sur mon PC, une sorte de saleté qui donne beaucoup de fil à retordre à nos équipes partout dans le monde. Je lui laisse mon ordinateur et il est resté dessus pendant des heures. Vers minuit, je lui dis que si je veux passer récupérer ma valise à l’hôtel et être à l’heure pour mon vol de 2h25, il est vraiment temps pour moi de partir. Il me propose gentiment de m’accompagner, je refuse, mais il insiste tant qu’il n’y a pas moyen d’y échapper. Nous partons, je ne connais pas très bien la route pour se rendre à mon hôtel et hélas lui non plus. Nous traversons des échangeurs, des voies express, des terrains vagues, des zones en travaux. Par moment, nous croisons un chauffeur de taxi, il s’arrête, baisse sa vitre et demande en hindi le chemin pour l’hôtel. Je comprends quelques mots en anglais dans les consignes données, à chaque fois j’insiste pour descendre et finir la route avec le taxi mais j’essuie chaque fois un refus. A une heure du matin, nous arrivons à l’hôtel, je stresse comme un malade, je ne veux vraiment pas rater mon vol, mon collègue fonce cette fois-ci sans se tromper sur la route de l’aéroport et me dépose à 1h15 devant le terminal. Je grille tout le monde au premier contrôle des bagages et me plante devant le comptoir d’enregistrement
Lufthansa une heure avant le vol, alors que l’enregistrement s’arrête. L’indien qui s’occupe de l’enregistrement est sympa, il me dit qu’il n’y a pas de problème, puis change d’avis : je ne suis pas inscrit sur ce vol. Je n’ai pas d’impression de billet électronique, j’allume mon PC auquel il reste deux minutes de batterie, je trouve mon numéro de billet et je découvre que j’ai été inscrit par erreur pour le vol de la veille, car comme il est 1h00 du matin, nous sommes déjà demain. Par miracle il reste une place sur le vol.