Suite française
J’avais besoin de repos, j’ai eu la flemme de louer une voiture et de faire la route jusqu’à Abu Dhabi. Je suis resté au bord de la piscine à lire
Suite Française d’Irène Némirovsky que mon père m'avait offert deux ans plus tôt. J'ai été extrèmement ému par la vie d'Irène Némirovsky, sa naissance à Kiev, son éducation par sa gouvernante française, sa mère ne s'étant jamais intéressée à elle, l'émigration en 1918 de sa famille de Saint Petersbourg en Finlande, son arrivée en France où elle passe le baccalauréat en 1919, sa soudaine célébrité en 1929, dès la publication de son deuxième roman,
David Golder. De succès en succès, Irène Némirovsky devient une égérie littéraire, amie de Tristan Bernard et Henri de Régnier.
Et puis les années, sombres, la guerre, la fuite dans le Morvan où elle doit porter l'étoile jaune. Le 13 juillet 1942, Irène est arrêtée, puis déportée à Auschwitz, où elle meurt du typhus le 19 août 1942. Après la guerre, ses deux filles se rendront chez la mère d'Irène mais leur grand-mère leur criera à travers la porte d'aller dans un orphelinat.
Suite française est un manuscrit miraculeusement rescapé. Il est un témoignage étonnant de la débacle, un récit très cinématographique où les personnages souvent pitoyables se croisent et se recroisent dans ces terribles journées.