Ah! ce dimanche à la Philharmonie!
Je suis ressorti totalement ivre de musique après ces neuf heures de concert à la Philharmonie, à la fois à cause de la longueur du marathon, mais aussi de l'altitude des sommets vers lesquels les musiciens nous ont entrainé. Je n'ai ni déjeuné ni dîné au cours de cette journée, juste pris un bretzel entre deux concerts.
Le fil conducteur de ces concerts était le clown
Dimitri qui, malgré ses soixante dix ans bien sonnés, apportait une note décalée et poétique à la journée, en voulant systématiquement participer à chaque concert. On l'aura vu successivement jouer d'instruments de clown au milieu d'un ballet symphonique grinçant de Shostakovich, venir nettoyer les instruments des musiciens, flanquer dehors les cornistes de la
Plaisanterie musicale de Mozart, prendre la place de Rattle qui quitte le podium pour répondre à un appel téléphonique, et finir en beauté en jouant plutôt bien la partie soliste d'une absurde pièce pour piccolo et orchestre accompagné par les
Philharmoniker au grand complet.
Malgré de grands panneaux incitant à éteindre les portables, les allemands sont encore plus indisciplinés que les français
et nous avons eu droit à un véritable festival de sonneries. La veille, Rattle a même du interrompre le
Chant de la terre et reprendre au début du deuxième Lied.
Gratuité oblige, le public était particulièrement inculte, applaudissant à tout bout de champ, entre chaque mouvement de la
Gran Partita et deux fois au beau milieu des
Tableaux d'une exposition.
Le concert des
Berliner Barock Solisten s'est achevé par une pièce un peu grotesque mais très amusante qui a entraîné dès son démarrage des applaudissements de délire. Renseignement pris auprès de ma voisine, il s'agissait du générique de
Miss Marple.
L'
Histoire du soldat fonctionne particulièrement bien en allemand.
Berlin ich liebe dich.