Les 125 ans de l'orchestre Philharmonique de Berlin
Un soir d'octobre 1982, j'étais resté scotché dans ma chambre d'étudiant, et j'avais écouté une soirée mémorable radiodiffusée par France Musique en direct de la Philharmonie de Berlin. Les
Berliner Philharmoniker fêtaient leur cent ans. le bal était mené par Seiji Ozawa, avec la participation d'invités prestigieux et celle de Loriot, un humoriste très connu outre Rhin. Le présentateur de France Musique avait eu du mal à nous expliquer tout ce qui se passait sur scène et notamment lorsque Yehudi Menuhin avait dirigé le début de la
Cinquième de Beethoven avec les pieds, en position yoga.
Vingt cinq ans plus tard, je ne me doutais pas que je participerais totalement par hasard au nouveau jubilé de l'orchestre, celui des 125 ans. C'est un peu incrédule que j'ai découvert le programme de cette journée incroyable avec quinze concerts gratuits dans la grande salle et presque autant dans la
Kammersaal. Vers neuf heures le matin, il y avait déjà du monde pour braver le froid berlinois et être certain d'avoir sa place pour la journée. Je n'ai pas regretté mon attente et je suis sorti ivre de musique à l'issue de ce marathon musical au cours duquel j'aurai entendu, entre autres :
- L'ouverture des
Maîtres chanteurs dirigé par Simon Rattle
- Quelques transcriptions magiquement interprétées par le pupitres des violoncelles
- D'autres transcriptions d'opéra par les huit cors de l'orchestre
- Une
Glenn Miller suite au swing bluffant par les cuivres de l'orchestre
- L'histoire du soldat
- Une
Gran Partita apollinienne conduite avec panache par le hautbois d'Albrecht Mayer
- Une belle transcription pour orchestre de chambre des
Tableaux d'une exposition
- Et un
Sacre du printemps de feu et de larmes conduit par un Simon Rattle incandescent.