Moscou au soleil
Le froid s'en est allé pendant la nuit et la ville a repris son ambiance estivale. J'ai peu de rendez-vous client et l'après-midi, sur le recommandations de Maksim, je prends le métro, la ligne bleue, jusqu'à la station
Багратионовская (Bagrationovskaya). A l'arrivée, je découvre un quartier de banlieue assez triste avec ses barres d'immeubles. Tout le monde se dirige vers le même endroit,
Gorbushka, un grand marché d'électronique. Il est organisé comme de nombreux centres commerciaux dans les pays de l'est, avec des milliers de petites boutiques indépendantes et qui louent un espace commercial. J'ai un peu de mal dans ce caravansérail électronique mais j'arrive à me renseigner,
compact disc étant un mot universel. Je trouve un petit magasin de disques classsiques et le vendeur me sort une pile de Mahler. Rien de bien neuf, juste des versions ultraconnues mais présentées pour cinq euros dans une version pirate à la pochette rustique. Je déniche pour finir la belle quasi-intégrale
Melodya pour 1200 roubles soit à peine quarante euros. On la trouve facilement en France mais beaucoup plus cher, et celà me fait plaisir qu'elle vienne vraiment de Moscou.
Le soir, après un dîner à
Nostalgia, un restaurant au charme surrané, un collègue nous ramène à l'hôtel. Il a un système GPS qui a la voix d'un
Donald Duck russe et c'est amusant de l'entendre nous commander
Povarot Naprava! et
Povarot Nalevo!. Mon collègue fait un détour pour nous montrer l'invraisemblable
Hotel Ukrainia où il aimerait que je descende la fois suivante. Malheureusement l'immense building stalinien est en restauration et pour longtemps. Nous arrivons à l'hôtel. Mon collègue vient avec nous à la réception. Il a pris son GPS avec lui et de sa poche, Donald Duck continue de hurler
Povarot Naprava!