Le vol Srilankan OL227 de Dubai à Koweit
En arrivant à l'aéroport de Dubai, c'était l'heure de la prière, diffusée par des haut-parleurs réglés à un niveau raisonnable et c'était amusant d'avoir une telle bande son dans le tourbillon des robes blanches des hommes et des voiles noirs des femmes.
Au moment de la cloture de l'embarquement, mes deux collègues, qui devaient m'accompagner, m'ont appelé pour me dire qu'ils avaient raté l'avion et que je me rendrais donc seul au Koweit.
Depuis son acquisition par
Emirates, la compagnie sri lankaise a renouvelé son parc d'appareils et j'ai embarqué dans un Airbus A340 flambant neuf. L'avion venait de Colombo et il était plein de sri lankais se rendant au Koweit. Ma place était occupée par une femme voilée que le steward a gentiment expédié vers le rang 60. A côté de moi se trouvait un français qui, ayant aperçu mon exemplaire du
Monde de la Musique, a rapidement engagé la conversation. Il avait eu des activités commerciales depuis plus de vingt ans dans le golfe, et il m'a donné beaucoup d'informations sur les différents pays où ils travaille et leur fulgurante évolution des dernières années. Il m'a parlé de tout ce que je n'ai pas eu le temps de voir au Sultanat d'Oman, et puis surtout d'Aden, la vieille ville construite au creux du cratère d'un volcan éteint et dont le charme est, parait-il, intact.
A peine l'avion avait atterri, la plupart des passagers se sont levés et les stewards et hôtesses ont eu le plus grand mal à les faire rasseoir, certains refusant catégoriquement. Dès la porte de l'avion ouverte, mon nouvel ami m'a pris sous son aile pour aller chercher un Visa. Il est prudent de courir un peu pour aller chercher un numéro avant les autres et, pour la modique somme de cinq dinars koweitien, j'ai eu un beau tampon dans mon passeport. Une voiture de l'hôtel m'a emmené dans la nuit. J'ai vu l'immense tour de la Libération inaugurée peu après la première guerre du golfe, nous avons passé les contrôles de sécurité drastiques d'accès à l'hôtel et alors que je pénétrais dans la chambre 807 de l'hôtel Mariott, le cadran numérique du radio réveil affichait en lettres rouges 8:07.