Mon premier jour à Moscou
J’aime les villes à forte personnalité et à Moscou, je ne suis pas déçu. Y prendre le métro est en soi une expérience unique. Tout le monde sait combien les stations y sont belles, mais les couloirs d’accès avec leurs minuscules boutiques aux produits improbables et les innombrables marchands de fruits et légumes ont le charme de l’Asie. Après avoir réussi à acheter un ticket valable pour cinq trajets (75 roubles) on passe le tourniquet sous le regard patibulaire d’un garde chiourme. Puis on descend un escalator interminable, un peu comme celui du RER parisien. La plupart des passagers s’y tiennent sans bouger, peu ayant le courage de descendre les marches, et encore moins de les monter. On arrive à la station et les difficultés commencent. On trouve facilement sa ligne grâce à la couleur de celle-ci, mais il est prudent de bien compter les stations. Vous je ne sais pas, mais moi j’ai un peu de mal à reconnaitre au premier coup d’œil Первомайская et Измайловская. Les voitures sont assez vastes, mais rustiques et elles font un bruit d’enfer lorsqu’elles sont lancées à une vitesse incroyable dans les tunnels. Même quand la voiture est bondée, la place centrale reste libre, car c’est la seule d’où on ne peut atteindre aucune des poignées. A part ça les moscovites font autant la tête dans le métro que les parisiens.
J’ai profité de ma première soirée pour aller à la Place Rouge. On m’avait tellement dit qu’elle était petite que je l’ai trouvée grande. Mais surtout, j’ai été ébloui par son charme infini, par la mise en scène si théâtrale de ce raccourci de toute l’histoire de la Russie. On a tous tellement vu la place rouge que l’on ne fait même plus attention à elle lorsqu’on la voit à la télévision, mais elle garde intact son pouvoir d’étonnement et d’émerveillement. J’ai été surpris de découvrir combien le Kremlin ou Staline a passé une partie de sa vie, était un lieu religieux.
Et puis cette première journée à Moscou restera associée aux yeux bleus de
Jonathan Rhys Meyers qui s’affiche sur tous les murs de Moscou barré des lettres rouges de HUGO qui lui donnent un air si russe et si séduisant.