Saint Malo
Mes parents avaient leurs petites habitudes estivales à Dinard voici quelques années. Je n'aimais guère cette station un peu prétentieuse et aux eaux froides mais je garde de bons souvenirs de visites à Saint Malo, d'un merveilleux homard à la
Duchesse Anne, et puis des crèpes préparées par une vieille dame chez
Ti Nevez, rue Broussais.
J'étais donc heureux de retrouver Saint Malo ce samedi avec mes filles et mon ami Gaëtan, de passage dans la région. La crèperie
Ti Nevez était fermée, comme souvent hors saison, et la vieille dame n'y officie plus de toutes façons. Mais à deux pas de là, il y avait une autre crèperie, au décor agréable, avec un patron assez jeune et passionné de cidres (17 variétés à la carte si j'ai bonne mémoire). Trois bouteilles de cuvée
Carpe Diem plus tard, nous étions prêts à affronter les remparts, la plage, la petite traversée de la digue jusqu'au
Grand Bé que nous avons escaladé. François-René de Chateaubriand repose
là, face à la mer dans une tombe sobre et imposante à la fois. Son nom n'est pas mentionné, seule cette prétentieuse
inscription qui lui va si bien :
Un grand écrivain français a voulu reposer ici pour n'y entendre que la mer et le vent. Passant, respecte sa dernière volonté.
La Duchesse Anne, haut lieu de la mémoire familiale parce qu'un cousin, alors agé de 4 ou 5 ans je crois, y avait mangé avec grand appetit.
Saint-Malo vaut surtout pour les artères les moins fréquentées par les touristes, et le front de mer. Le grand Bé, les remparts, un charme gris désemparant...