Quatrième jour
Toutes les agences de location de voiture étant fermées pour le shabat, nous sommes allés en taxi à l'aéroport. La fille de chez Hertz était rigolote, elle nous a filé une
Panda jaune dont le compteur affichait 3 km et nous avons pris l'autoroute de Jérusalem. En arrivant, on a même pris un autostoppeur coiffé d'un grand turban qui allait vers le centre. Il nous faisait un peu de tourisme et à un moment nous a montré un beau bâtiment en nous disant :
this is Imka! this is Imka!. Il s'agissait de fait du YMCA. Près de la porte de Jaffa, on a demandé à un chauffeur de taxi la route d'Ein Karem. C'était un peu compliqué mais on y est parfaitement arrivé et nous nous sommes garés vers 10h45 sur le parking du
Targ Music Center. On se pressait beaucoup devant la table de la dame très excitée qui vendait les billets, presque autant que pour un concert d'Horowitz, mais nous sommes parvenus à entrer dans la minuscule salle de concert. L'assistance était composée d'habitués, pas très jeunes. Au programme, trois quatuors de Mozart par l'
Israeli Quartet. On a eu droit à une longue introduction des oeuvres en hébreu et lorsque le présentateur a dit
Schumann shalosh, j'ai compris qu'il était en train d'énumérer le nombre de quatuors à cordes de chaque grand compositeur. L'
Israeli Quartet n'est pas l'
Amadeus Quartet mais le concert était plutôt agréable et entendre un quatuor du premier rang d'une petite salle est toujours une expérience intéressante.
A l'entracte, on a eu droit à un délicieux gazpacho blanchâtre accompagné d'un thé chaud que l'on a pris dans le petit jardin tropical du
Music center.
Après le concert, on s'est baladés dans Ein Karem, un endroit vraiment merveilleux, où Saint Jean Baptiste aurait passé son enfance. En fin d'après midi nous sommes retournés admirer longuement la vue sur Jérusalem depuis le Mont des oliviers, puis nous sommes rentrés à Tel Aviv, nous nous sommes baignés dans la mer au soleil couchant puis nous sommes allés prendre notre dernier dîner au
Café noir. C'était l'anniversaire de Daniel et son téléphone n'arrêtait pas de recevoir des appels de ses amis du Brésil.
C'était bien.