Tournis d'un jour
Je me suis levé vers un peu avant cinq heures, j'ai bouclé ma valise, je suis allé à Villiers et j'ai demandé à un chauffeur de taxi de me suivre jusqu'à mon bureau pour garer la lada, puis de m'emmener à Roissy. "
Cela va vous couter cher!" m'a-t-il dit d'un air inquiet. "
Je suis là pour ça!" ai-je répondu. Arrivé à mon bureau, le taxi est entré dans le parking sans doute de crainte que je ne l'abandonne une fois la porte refermée. "
C'est Charlie combien?" m'a-t-il demandé. C'était le Numéro 1 puisque j'ai un billet Lufthansa. Vol court pour Francfort où je traverse le bel aéroport pavoisé d'images de la coupe du monde. Le nez des avions Lufthansa est d'ailleurs transformé en demi ballon de foot. Mesures de sécurité sérieuses en raison de la destination, deux fouilles au corps où je suis intégralement palpé. Une jeune femme prend des échantillons de poussière sur mon ordinateur et par en vélo le faire analyser Dieu sait où dans l'aéroport. Le 747 décolle empli d'allemands et d'américains. Ma voisine qui répond au joli prénom d'April doit allègrement friser les cent vingt kilos et j'essaye de me faire aussi mince que possible pendant les quatre heures de vol. Nous sommes dans la queue du 747, à l'avant dernier rang, ce que je déteste tant les turbulences y sont sensibles et rendent le sommeil difficile. Nous arrivons en début d'après-midi. Longue attente au contrôle des passeports où je précise bien que je ne veux pas de tampon. Mon agent local m'attend à la sortie dans son 4x4 blanc, avec son petit garçon qui dort à l'arrière pendant tout le parcours jusqu'au centre ville. De grandes avenues à l'américaine, une température idéale. Je me change en vitesse dans la chambre et je profite de la plage toute la fin d'après-midi. Les filles sont belles, les garçons aussi, l'atmosphère me fait un peu penser à Rio.
Le soir, toujours sur la plage, je passe devant un bar bondé de
beautiful people. Un mec m'aborde et au bout de trois minutes de conversation me demande si on peut aller dans ma chambre. Il est gentil, plutôt beau garçon, il travaille dans la mode, mais je n'ai pas envie de celà ce soir. On va boire un verre, il me raconte son pays, dans des mots différents de ce que les médias européeens racontent. Il me raccompagne jusqu'à la porte de mon hôtel.
C'était ma première soirée à Tel Aviv.