Où Mozart me joue un tour...
Je dois bien l'avouer la
Gran Partita a pris un côté un peu obsessionnel ces derniers temps et il ne se passe pas de jour sans que je ne l'écoute. Aussi, découvrant qu'elle était au programme du Théâtre des Champs Elysées ce samedi, j'y entraine ma fille aînée et trois amis, leur vantant longuement tout le génie de l'oeuvre. Nous arrivons sur place, le concert commence par des divertimenti de jeunesse faisant la part belle au cor de basset. Et soudain, j'aperçois dans le programme que la deuxième partie n'est pas la
Gran Partita tant attendue mais la
Sérénade K375, fort belle, mais néttement moins aboutie que le K361 et que l'on pourrait volontiers qualifier de
Piccola Partita. Je m'inquiète un peu de l'état de mes neurones, mais non, le site web du
Théâtre des Champs Elysées indique bien la
Gran Partita pour le 18 au soir. Je passe pour un cornichon auprès de mes amis, je vais grogner à l'entracte au contrôle où je me fais rembarrer :
le site internet n'a qu'un caractère informatif sans engagement de quelque nature me dit-il tout fier de son sabir juridique. Tout énervé, je remonte au balcon pour une Sérénade moyennement interprétée.
A l'issue du concert, nous partons nous réconforter au
Bar des Théâtres. Une grande table nous est refusée car soit disant réservée et j'attaque mon steak tartare sous les derniers quolibets de mes compagnons de concert. Soudain, un groupe entre dans le bar. Nous reconnaissons les musiciens qui s'installent à la grande table réservée. J'en profite pour m'approcher, leur dire combien j'ai apprécié le concert mais aussi combien j'étais déçu de ne pas entendre la pièce initialement prévue.
Au moment du café, une jeune femme s'approche de moi et me demande:
Pourriez vous me donner votre nom s'il vous plait. Quelque peu interloqué je lui demande pourquoi. Elle m'explique que les musiciens nous invitent au concert du dimanche.
Je vais donc enfin entendre en concert la
Gran Partita.