Déroulède et Da Vinci
Près de chez moi, vers le square Saint Augustin, il y a une statue de Paul Déroulède, écrivain oublié, militaire aventureux et politicien boulangiste. La statue a une pose assez particulière : Déroulède se tient debout, très droit avec sa longue barbe et lève la main très haut, comme pour saluer, mais la paume tournée en arrière. Ce qui est amusant c'est qu'un pigeon -ou plusieurs, ils doivent se relayer- est en permanence posé au bout de ses doigts.
Ainsi coiffée, la statue me fait irrémédiablement penser à celle d'un autre barbu, Leonardo da Vinci, qui accueille les visiteurs à l'aéroport de Fiumicino et qui tient, lui, une colombe au dessus de la main. Vous pourrez en voir une mauvaise photographie
ici. L'original est très impressionnant et me rend triste quand je l'aperçois car elle m'indique toujours que je quitte Rome.
C'est amusant que tu évoques Déroulède. En feuilletant
Les annales du 5 décembre 1915; découvertes dans le grenier de mes beaux parents, je suis tombé Samedi sur un
Chant de guerre dont le texte est de l'homme aux pigeons. Je ne résiste pas à l'idée de recopier quelques lignes de ce chant patriotique manichéen...
"Ah! petits soldats sans chevrons,
Fusils neufs et bravoures neuves,
Au feu nous vous éprouverons,
Ce seront de rudes épreuves.
Mais, morts ou vifs, nous coucherons,
Ce soir-là, dans les environs
Du vieux Rhin, oui, du vieux Rhin, le fleuve des fleuves!
Nous les vaincrons! Nous les vaincrons!
Sonnez! Sonnez! Sonnez! Sonnez!
Sonnez la charge, clairons! (bis)
Sonnez! Sonnez!"
(etc)
Jules -
email| 21.10.02 @ 11:25 >