Rentrer?
Hier soir j'ai dîné avec un collègue au restaurant de l'
Hôtel Emiliano. Récemment ouvert, l'endroit peut disputer à l'
Hôtel unique le titre de plus bel hôtel de São Paulo. 22 étages où l'ascenseur conduit à un minuscule corridor avec seulement trois portes : deux chambres et une suite. Bois clairs, métal, verre, technologie dernier cri... La visite m'inciterait à faire déménager immédiatement mes bagages dans cet endroit de rêve si les tarifs ne dépassaient allègrement ce qui m'est autorisé. Nous nous contentons de l'immense salle à manger de l'hôtel à la douce décoration très tendance. Deux belles côtes de veau pour mon collègue, du
javali pour moi, le sanglier local qui est le mets de fête au Brésil.
A l'issue du dîner, j'appelle Dio. Pas de réponse. Jusqu'à tard dans la nuit. C'est mon téléphone où le sien qui a un problème. On ne se reverra donc pas avant mon départ. Ca me rend triste. J'envisage un instant de décaler de vingt quatre heures, mais c'est vraiment impossible.
Je n'ai pas envie de rentrer. Je sens que pour de nombreuses raisons, je m'attache à ce pays et que peut-être, un jour, je pourrais y partir avec un aller simple.