James Dean, hey?
Je vous avais raconté il y a quelques mois que, suite au départ de mon coiffeur parisien pour Toronto, je me rendais désormais chez un
coiffeur istanbouliote. Vendredi soir, alors que j'avais un peu de temps en début de soirée, j'en ai testé un nouveau, proche de mon hôtel. J'ai pu observer les mêmes tendances que chez le précédent : shampoing après la coupe, manipulations violentes de ma pauvre tête, thé ou café turc offert, et chasse méticuleuse aux poils de toutes sortes. Toutefois, chez le nouveau coiffeur, deux particularités m'ont surpris : d'une part le shampoing : étant assis face au lavabo, il m'a demandé de plonger la tête en avant, un peu comme dans certains films où l'on torture un prisonnier en lui enfonçant la tête dans les WC (non turcs). D'autre part le massage après le shampoing : après m'avoir séché les cheveux en me frottant la tête avec une force suffisante pour décapiter Holopherne, il a entrepris de me masser; le cuir chevelu d'abord, manquant ainsi de m'arracher la moitié des cheveux, puis les épaules, dans un mouvement plus violent que sensuel. Et je ne dois pas me plaindre. Mon voisin de gauche a eu droit à un massage complet du dos, dans la position du shampoing ci dessus décrite et administré avec un instrument de torture bizarre.
A la fin de la coupe, mon coiffeur a apporté le miroir destiné à admirer son oeuvre et très fier, il m'a dit "
James Dean, hey?"