Eric Artz
Le jour de la fête de la Musique nous sommes allés Alban Berg et moi à un concert au Conservatoire à côté de chez moi. C'était un concert qui n'avait en fait aucun lien avec la fête de la musique et à ma grande suprise la salle était vide. Nous y étions essentiellement allé pour deux sonates pour violoncelle et piano, l'une de Brahms, l'autre de Beethoven. Belles interprétations surtout celle de Beethoven par une jeune violoncelliste au son superbe, en particulier dans les pasages doux et calmes. Mais à ma grande surprise, le clou du concert consistait en deux pièces de Chopin, entre les deux sonates pour violoncelle. Première Ballade, Premier Scherzo. Au piano Eric Artz. Très calme, il relève le couvercle du piano pour que celui-ci sonne mieux, et s'installe pour vingt minutes de prodige. Je vais sans doute exagérer mais ce que j'ai entendu l'autre jour tient à une sorte de mélange improbable d'Horowitz et de Rubinstein : la virtuosité implacable du premier et des passages de tendresse absolue quand il fait chanter son instrument comme seul le vieil Arthur savait le faire.
Chapeau bas.
Et retenez ce nom : Eric Artz.