Bowie III
Donc hier soir c'était "the" concert. Celui que j'attendais tant et quand on place son espoir aussi haut, on a aussi peur d'être déçu. Mais comment être déçu par un tel torrent de musique, par un voyage dans l'histoire du rock, guidé par ce jeune homme de 54 ans serein tranquille et élégant qui se donne avec générosité pendant près de deux heures trente.
Alors qu'il quitte la scène dans un costume bleu moiré pour ce que l'on croit être la fin du concert, il revient quelques minutes plus tard dans le même costume, rouge cette fois, non pas pour quelques bis mais pour une deuxième partie aussi longue que la première.
Avec la maturité, Bowie a aussi acquis la simplicité de ceux qui n'ont plus rien à prouver. La diversité de ses styles est incroyable du
Ziggy Stardust des débuts au
Heathen d'aujourd'hui en passant par le
Thin white duke de
Station to station ou le dandy blond de
Let's dance.
Pourtant le traitement de tous ces genres par son band actuel donne une forte unité à l'ensemble tout en modifiant les couleurs d'origine du Caméléon Bowie.
Let's dance démarre par une hispagnolade étrange et envoutante avant de sombrer dans un rythme violent,
Alabama song arrive à conjuguer le cabaret des années Trente et le grunge dernier cri. J'ai tellement écouté Heathen ces dernières semaines que je ne sais plus, en les entendant s'il s'agit de chansons récentes ou anciennes.
Comme lors de certains concerts classiques denses -
Le Nozze di Figaro par exemple- , je sors d'un tel concert saturé de sons et je sais que mes rêves dans la nuit qui suit sont emplis des mélodies que j'ai entendues la veille, car lorsque je me réveille le lendemain j'ai en tête l'une d'entre elles. Ce matin c'était
Everyone says hi.
Hi David! See you next year in Paris.
putain on n'a pas eu le même concert ça ma fait terriblement chier ...
bon la chanson quio m'a fait chialer c'est heroes bien sûr... une telle dramturgie qui commence dans les graves et fini dans les aigues... ça ne pouvait pas me laisser insensible.