Vieillerie de la vieillerie
Ce soir, je suis parti du terminal 1 de Roissy qui est devenu une véritable épave, salles malodorantes, mal entretenues. J'imagine qu'Aéroport de Paris consacre ses efforts financiers pour Air France tant le fait d'être au Terminal 1 ressemble à une punition pour les compagnies qui s'y trouvent. La suite du voyage est à l'image du terminal d'embarquement. Un vieux triréacteur Mc Donnel Douglas aux armes de la compagnie
Varig en instance de faillite. Il s'élève lourdement au dessus de Roissy. Dîner médiocre dont j'avale seulement l'entrée et la salade de fruits. Les écrans de télévision éteints, sans doute en panne. Des fauteuils business inconfortables. Je parviens à dormir seulement à mi parcours, ce qui n'est pas plus mal pour se préparer aux cinq heures de décalage horaire.
Cette description m'évoque un scénario de BD SF: la pauvreté rampante progressant hors des favellas, suivant les lignes aériennes en un arc-en-ciel transcontinental et commençant à s'attaquer au Terminal 1 avant de ronger l'ensemble de l'aéroport, puis l'Île-de-France, puis...
Alice -
email| 12.05.05 @ 10:16 >