Milan/Clermont-Ferrand en vol direct
7h00. Lever aux aurores à Milan pour terminer l'offre que nous devons à notre client pour le soir. J'ai le plaisir de signer pour la première fois de ma vie une lettre entièrement rédigée en italien. Mes collègues m'ont expliqué qu'il convenait d'écrire manuellement
Caro Fabio en tête du courrier et d'inscrire également à la main
Cordiali Saluti à la fin.
10h30. Un chauffeur privé vient me chercher au bureau. Une belle Jaguar noire flambant neuve. Bizarrement cela coûte moins cher qu'un simple taxi. Le conducteur est charmant, derriere ses airs de mafioso repenti. Il m'explique que la semaine prochaine, il va conduire un riche milanais de Milan à son château de Bayeux pour passer le nouvel an. En moins de vingt minutes, nous parcourons les quarante kilomètres qui nous séparent de l'aéroport de Malpensa.
Nous partons en bus vers l'avion à hélice qui va m'emmener vers l'Auvergne. Un Saab 200 tout blanc, sans aucune inscription. Les fauteuils sont en vieux cuir bleu avec une odeur d'hôpital. Je ne peux pas tenir debout dans l'allée centrale. L'avion s'élance sur la piste. J'avais oublié que les hélices créaient autant de vibrations. Nous survolons les Alpes par temps très clair, puis nous traversons l'épaisse couche nuageuse au dessus de l'Auvergne et nous atterrissons en douceur sur la piste de l'aéroport de Clermont Ferrand.
Ce soir c'est Noël.
et tu racontes pas que tu as eu peur ? que tu m'as appelé en pleurant depuis l'aéroport ?
Michael | 28.12.04 @ 10:11 >