A A.
Il y a maintenant une semaine que je t'ai quitté devant la gare du Nord. Je ne sors pas indemne de ces trois semaines que nous avons passées ensemble. Je n'oublierai ni la fulgurance de notre rencontre, ni le charme de l'escapade à Amsterdam, ni la complicité qui nous a immédiatement réunis, ni la Tour Eiffel qui scintille, ni nos mains qui se touchent.
Je sais que tu n'oublieras pas non plus. Tu es maintenant pour une année à Londres, à seulement deux heures trente d'Eurostar, ce qui est a la fois si loin et tellement proche.
Je me demande bien sûr ce que va devenir notre relation.
La distance ne m'a jamais effrayé.
Elle n'effraye que ceux que la vie effraye.
Je suis prêt à attendre, à laisser passer cette année, à ne te voir que par intermittence.
Parce que je suis attaché à toi.
Parce que tu m'es désormais important.
Parce que les rencontres magiques doivent être protégées.
Parce que j'ai envie de te protéger toi aussi.
Parce que j'ai envie de te rendre heureux.
A plusieurs reprises, lors de ces jours et de ces nuits passés ensemble, je t'ai demandé comment tu envisageais notre amitié, après que tu serais reparti à Londres. Tu as éludé la question.
Peut-être parce que tu n'osais pas y répondre.
Peut-être parce que tu penses qu'il faut simplement laisser passer le temps.
Aujourd'hui j'ai besoin que tu m'en dises plus. J'ai besoin de comprendre ce que tu ressens, ce dont tu as envie. Quoique tu me dises, quelle que soit ta décision, saches que tu resteras important à mes yeux et dans mon coeur.
Tu me manques.
V.