Ou l'on apprend que les facteurs balinais font un dur métier
Mon
hôtel est récent, il a été créé par un couple germano indonésien il y a deux ans. Il est totalement à l'écart de l'animation, au milieu des rizières. Il faut dix minutes à pieds pour aller à la plage par un raccourci de petits chemins, de passages entre deux rizières, du croisement en diagonale d'un terrain vague, puis par une petite route bitumée. J'ai donc bien repéré le parcours avec une employée de l'hôtel le premier jour.
Hier soir, en rentrant a l'hôtel, le chauffeur de taxi ne le connaissait pas et je n'avais pas pris l'adresse sur moi. Je lui ai dit d'aller vers un autre hôtel ou j avais résidé il y a sept ans et qui se trouve sur la plage au bout du petit raccourci. Il m'a depose là et j'ai tenté de remonter le petit raccourci. Tant que j'étais sur la route,tout allait bien. J'ai tenté plusieurs fois des petits chemins sans succès. Pas évident de différencier une rizière d'une autre dans la nuit. J'ai donc essayé de contourner tout le pâté de rizières en tournant toujours a droite, comme dans un labyrinthe. Devant chaque maison, je me faisais agresser par le ou les chiens censés la garder. Il y a bien du y avoir une cinquantaine de chiens qui m'ont hurlé dessus pendant l'heure de marche (oui une heure). Dans le noir je les distinguais mal, j'entendais seulement leurs grondements et leurs aboiements. De temps en temps ils se mettaient à plusieurs pour m'intimider. J'espérais seulement q'il s'agissait du chien classique de l'Asie, une sorte de machin jaune molassou à la mamelle pendante ou au poil pelé. Au bout d'une heure, j'ai enfin repéré un petit panneau indiquant l'hôtel. Entre la promenade sur la plage et celle-ci, moins désirée, j'ai bien du parcourir 25 kilometres à pieds hier.