Rienzi au Festival de Bayreuth
Me voici de retour en Allemagne, cette fois-ci par le vol Paris Nuremberg de 7h35. La fille de chez
Sixt est très ennuyée de me demander si une voiture deux places me conviendrait. Elle est contente de voir que j’accepte, et moi plus encore, car elle me confie les clefs d’une
BMW Z4 décapotable. Je fais faire un tour au centre ville de Nuremberg, je déjeune au
Historisches Bratwurstküche Zum Golden Stern qui date parait-il de 1419, et je passe au Novotel dormir une heure. Puis je prends la route pour Bayreuth, une heure de Z4 à 220 km/h, c’est vraiment jouissif, surtout en étant assis aussi près de la route. A Bayreuth, je me gare près de la
Villa Wahnfried et je retrouve le Wanderer et deux de ses amis.
C’est un mini-festival qui est organisé à Bayreuth, afin de présenter les trois opéras de jeunesse de Wagner,
die Feen,
das Liebesverbot et
Rienzi. Comme ces trois œuvres sont interdites dans le Saint des Saints du
Festspielhaus par les grands prêtresses du Festival, il a été décidé de les donner dans un hangar épouvantable qui est l'
Oberfrankenhalle (le Palais des Sports) de Bayreuth. Il est hallucinant de constater que l’orchestre du
Gewandhaus de Leipzig et Christian Thielemann acceptent d’officier dans un endroit pareil, où l’orchestre est au même niveau que la scène, ce qui fait que l’on voit la silhouette du chef d’orchestre occuper une partie de la vision vers la scène.
C’est donc un spectacle bien médiocre dans une acoustique très mauvaise qui nous est donné ce soir (donné étant un euphémisme, considérant le prix des places). Il reste que j’étais heureux d’entendre
Rienzi, opéra rarement donné, et de découvrir Daniela Sindram très étonnante (et crédible) dans le rôle travesti d’Adriano). L’opéra est quand même très long et la comparaison entre Robert Dean Smith avec Jonas Kaufmann dans le fameux air "
Daß der mein Vater nicht ist...Du holdes Voglein!" Est difficile. En conclusion, comme l’a justement fait remarquer le Wanderer, une version de concert dans le
Festspielhaus eut été bien préférable. Au retour du dîner dans une pizzeria, je traverse toute la vieille ville à pied en passant devant l’
Hôtel Anker ou Wagner résida. Nuit à Nuremberg d’un saut de Z4, décapotée dans la nuit.