Le concert anniversaire du bicentenaire de Richard Wagner à Bayreuth
Dans la matinée, je brave la pluie pour aller voir les
Friedrich de l’
Albertina et je découvre que le musée a également un buste de Mahler par Rodin. Il s’agit d’un modèle B, l’un de la toute première série que l’on reconnaît à son socle de marbre rouge, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait qu’il s’agit de l’exemplaire d’Otto Klemperer offert au musée par sa femme Lotte. Je récupère les Philippe(s) à leur hôtel, on cherche sans succès un disquaire sur l’autre rive de l’Elbe et nous partons pour Bayreuth. Comme j’ai un peu de temps, avant le concert, je fais l’aller retour pour Bamberg. En effet, j’avais repéré il y a deux ans une petite boutique dans la vieille ville de Bamberg où l’on pouvait trouver une bouteille à schnaps gravée avec un motif à carreaux. Malheureusement c’était le soir, la boutique était fermée et j’attendais depuis ce jour l’occasion d’y revenir. C’est chose faite aujourd’hui, la boutique est ouverte, elle est tenue par un petit papy adorable qui ne parle qu’allemand mais on arrive assez bien à communiquer. J’aurais aimé des verres assortis mais il m’explique que le motif est difficile à obtenir sans une épaisseur de verre, non compatible avec celle d’un verre à pied.
Je rentre au plus vite à Bayreuth pour le concert, je me change dans la voiture, je récupère les Philippe(s) sur la place centrale et nous nous rendons au
Festspielhaus. Comme j’avais deux places (c’était la seule façon d’en avoir une et je n’ai trouvé personne pour m’accompagner), je me mets près de la billetterie en montrant mon deuxième billet. A ma grande surprise, il m’a fallu du temps avant de trouver quelqu’un qui cherchait une place. On s’installe. Il fait très froid dehors et pas très chaud dans la salle. Le concert commence avec le premier acte de la
Walkyrie avec Eva Maria Westbroek, Johan Botha et Kwangchul Youn (excellent). Après l’entracte (Saucisse,
Sekt et énergumènes de tous poils venus du monde entier), Eva Maria Westbroek revient pour chanter dans le prélude et mort d’
Isolde. Le concert s’achève avec l’orchestre seul :
Voyage sur le Rhin et
Mort de Siegfried et, pour terminer, le
Prélude des
Maîtres Chanteurs, un peu sale (l’orchestre pourtant rompu à ce répertoire a visiblement eu peu de temps de répétition).
Dès que le concert se termine, je fais au plus vite la route de Bayreuth à Nuremberg pour une courte nuit au
Möwenpick de l’aéroport.