Die Entführung auf dem Serail au Komische Oper
Au contraire de la veille, en ce lundi de Pentecôte, il fait froid et tout est fermé. Je déjeune au
Café Einstein et profite de cette soirée à Berlin pour aller pour la première fois de ma vie à l’Opéra Comique. On y donne l’
Enlèvement au sérail dans la version très sulfureuse de Calixto Bieito.
Le spectacle, interdit au moins de 18 ans, est transféré dans un bordel contemporain. Le ton est donné dès le départ avec Guntbert Warns chantant sous sa douche et ne cachant même pas sa bite pendante et ses fesses un peu molles. Il y aura des bites de façon récurrentes, des scènes de sexe, des fellations, une femme coupée en morceau et j’en passe. Les dialogues parlés sont bien sûr changés pour tenter de faire fonctionner les choix hasardeux du metteur en scène et par exemple, à la fin, le Pacha Selim, au lieu de libérer les deux tourtereaux, donne simplement son revolver à Konstanze et la serre dans ses bras en lui disant qu’il l’aime. Celle-ci le tue. Vient alors le chant de reconnaissance au Pacha, qui fonctionne mais de façon un peu limite. La troupe est bonne sans plus. Une des chanteuses malade ne fait que mimer son rôle et elle est remplacée par une autre chanteuse depuis la fosse. Direction d’orchestre plutôt efficace de Kristiina Poska. En rentrant à pied à mon hôtel, je me suis demandé s’en parvenir à trouver une réponse : «
Ca apporte quoi ? »