Le premier concert du cycle Schostakovich de Valery Gergiev et l’orchestre du Théâtre Mariinski
A 8:30 le matin, j’emmène Ambr*ise en cours et je pars effectuer mon bilan de santé dans un centre du seizième arrondissement. Après trois heures d’examen, le médecin me dit que tout va bien et elle se dit même admirative devant ma capacité pulmonaire. Je suis rassuré, car j’étais persuadé que l’on me trouverait quelque chose d’inquiétant. Je vais me réconforter avec un gros hamburger dans un restaurant du coin de la rue.
Le soir, j’emmène Michael pour le premier cycle que Valery Gergiev et l’orchestre du
Théâtre Mariinski consacrent à l’intégrale des Symphonies et des Concertos de Schostakovich.
Le programme de ce premier concert est énorme avec la
Première Symphonie (révélée au public européen par Bruno Walter), la
Deuxième Symphonie, sorte d’ode à Lénine un peu grotesque avec des sirènes d’usine plus vraies que nature et un chœur qui hurle "LÉNINE".
En deuxième partie, Denis Matsuev joue le merveilleux
Deuxième Concerto pour piano dont le second mouvement me tire des larmes et me rappelle Antoine enfant. En bis, le célébrissime prélude en sol mineur op.23 de Rachmaninov. Le concert s’achève avec la
Quinzième Symphonie, adieu de Dimitri Schostakovich au monde symphonique avec ses étranges réminiscences de
Guillaume Tell et de
Siegfried. J’avais pour ce concert une très bonne place d’arrière scène et une très mauvaise au premier rang de côté. Nous avons alterné et ma voisine de la première partie, une sorte de folle qui se protégeait des spots de la télévision avec un châle, s’étonne auprès de Michael lorsqu’il arrive en lui disant qu’un Monsieur se trouvait là pour la première partie. «
Oui, c’était moi », a répondu Michael à la folle totalement ahurie.
Le concert, qui a démarré un quart d’heure en retard du fait de répétitions tardives de l’orchestre, se termine bien après vingt trois heures.
Pendant que nous étions au concert, Ambr*ise était chez moi avec son chien et lorsque nous rentrons, une forte odeur de joint nous accueille.
On se prépare des pâtes aux anchois et on installe le nouveau réseau local chez moi, permettant d’écouter la
freebox sur les enceintes. Je choisis d’appeler le réseau
almaviva et j’aurais voulu que le mot de passe soit le nom du chien d’Ambr*ise mais hélas,
free nous impose treize caractères.