Ambr*ise XIII
Tenant compte de la quantité d'herbe que nous consommons Ambr*ise et moi, cela devait arriver, nous sommes à sec. Mais Ambr*ise est un garçon plein de ressources et un certain Karim le livre sur demande en voiture. Il est donc arrivé en fin d'après midi chez moi tout content avec sa nouvelle livraison. On a bu du champagne, on a fumé, et comme je lui avais raconté cette histoire lue dans
Trois jours chez la mère de François Weyergans où le fait de brûler des bouchons de bouteille en liège dégagerait un parfum très intense de vin, Ambr*ise m'a demandé si je voulais bien tenter l'expérience. J'ai évidemment accepté et nous avons réuni les deux ou trois cents bouchons que je conservais pour cela depuis que Weyergans a eu le
Goncourt. Nous avons réparti les bouchons directement sur le papier journal, sans même mettre de petit bois et nous avons obtenu une très belle flambée, intense et colorée. Le liège brûle vraiment bien, pas trop vite, mais à notre grande déception, pas d'odeur de vin particulière.
J'ai proposé à Ambr*ise de lui faire la cuisine. Je lui ai préparé mes
bigoli vénitiens et nous les avons dégustés avec le reste de champagne. Alors que je préparais la cuisine, Ambr*ise picorait des anchois dans le bocal et je faisais semblant de m'énerver. C'était drôle.
On a écouté de la musique, refumé un peu et Ambr*ise est rentré chez lui réviser.