Au secours!
Côté travail, la réunion de crise de la veille s’envenime et se traduit par des conflits par
email et je suis content que le week-end arrive. Il commence cependant fort mal : je vais à
Arts et Métiers pour chercher en bas de chez lui un
grindrien brésilien qui, sur sa photo avait l’air d'un joli garçon avec son panama blanc porté de côté. J’arrive et je sais que d’emblée que c’est la catastrophe. Il a un cul énorme et surtout il est efféminé au-delà du possible. J’ai la faiblesse de le laisser monter dans la voiture. Il me raconte sa journée passée avec les
Miss Chines (j’ai du lui faire répéter trois fois l’expression avant de comprendre). Sa passion semble être les cosmétiques et il me raconte cela avec des grands mouvements de cils qui ont l’air aussi faux que ses bijoux. On part en direction du
Mini-palais où j’ai réservé une table et alors que nous sommes près du Louvre, je me dis que ça n’est pas possible, je ne peux pas passer une soirée entière avec cette folle. Je lui explique calmement la situation. C’est un peu dur, il prétend avoir annulé un dîner pour moi, mais il encaisse et je le ramène chez lui en voiture. Comme nous n’avons plus grand-chose à nous dire, il téléphone ou fait semblant de téléphoner pour se donner une contenance; il parle d’une soirée extravagante dans un hôtel particulier avec un Duc et une Duchesse au patronyme non moins extravagant. Je m’en débarrasse au plus vite et pars me réconforter avec un dîner solitaire à la
Brasserie de la Poste.