La Cinquième de Mahler par l’orchestre du Festival de Budapest et Ivan Fischer salle Pleyel
Retour de Montpellier à Paris où il tombe des trombes d’eau. Le soir, en raison de la pluie je choisis d’aller chercher HLG chez lui en voiture pour nous rendre à la salle Pleyel où l’orchestre du Festival de Budapest donne un concert sous la direction de son chef Ivan Fischer. Le concert démarre par des Bartok assommants, des danses paysannes vaguement entrainantes et le
Premier concerto pour violon, joué par un énorme type aux allures tziganes qui semble prêt à broyer son minuscule violon tant il le maltraite dans ses bras énormes. En bis, il nous, me semble-t-il, un
Caprice de Paganini qu’il joue d’une façon pleine d’humour.
Après l’entracte c’est donc la
Cinquième, que j’appréhendais un peu, tant Fischer m’a déçu lors des deux concerts de lui auxquels j’ai assisté. Cependant ses disques Mahler (la récente
Première en particulier) sont assez réussis. Au final, c’est une
Cinquième de très bonne tenue que nous avons entendu ce soir, jouée par un bel orchestre aux cordes remarquables. Le reproche que je pourrais faire à l’interprétation de ce soir est de tirer un peu trop l’œuvre dans le genre rustique et bourru. L’œuvre de Mahler et la
Cinquième encore plus, oscille toujours entre le sublime d’un raffinement viennois et le grotesque des danses juives et des
Ländler. L’interprétation de ce soir donnait la part trop belle au grotesque.
Après le concert, j’emmène HLG dans la loge d’Ivan Fischer où ils échangent quelques mots. J’en profite pour demander à Fischer s’il a prévu d’enregistrer toutes les symphonies de Mahler et, à ma grande surprise, il me répond que non, et que, en particulier, il n’a pas prévu d’enregistrer la
Huitième, car, même s’il l’adore, il n’a toujours pas réussi à
en trouver la clef. Belle leçon de modestie.
Après le concert, petit frischti dans le salon vert de HLG.