Du grand n'importe quoi
Après trois nuits au sommeil particulièrement rare, j’aurais mieux fait de rester tranquillement chez moi à écouter du Mozart mais j’avais promis à
Jean-Sébastien que nous dînerions ensemble. Comme la fois précédente, il m’a dit qu’il préférait que nous préparions le repas chez moi et nous avons donc fait les courses et préparé les plats tous les deux. Et comme la dernière fois, la soirée s’est achevée sur mon lit.
Alors que je m’apprêtais à aller dormir, vers vingt trois heures,
Jérémie me contacte sur grindr. Il est chez une amie juste à côté de chez moi, et il a envie de passer.
The only way to get rid of a temptation being to yield to it, je prends rapidement une douche et je l’accueille chez moi. Il a changé, il a les cheveux très longs, il est encore plus maigre que lors de nos premières rencontres, mais il est toujours aussi sympa, timide et maladroit. Comme d’habitude, Jérémie prépare un joint et on le fume ensemble devant un feu de bois ce qui, en plein juillet, est amusant. Jérémie me fait découvrir qu'il y a un petit nécessaire à filtre caché dans les papiers à cigarette OCB. Comme il insiste, je lui refais mon imitation de Karl Lagerferld, il rigole, on s’embrasse, il me suce, il aime toujours autant ça et moi aussi. Alors que j’étais debout devant lui et que je voyais sa tête et ses longs cheveux bruns qui s’agitaient, je pensais à la scène comparable qui était arrivée deux heures plus tôt et autant Jérémie est maigre, autant Jean-Sébastien est grassouillet et je ne savais plus très bien où j’en étais. Je savais juste que j’étais bien. On a refumé un joint en écoutant la
Romance du
Concerto en ré mineur de Mozart. Puis il est reparti. Je me suis effondré dans mon lit vers deux heures du matin.