Purcell, Mozart et Bruckner par le London Symphony Orchestra, Maria Joao Pires et Bernard Haitink à Pleyel
Après un déjeuner avec M. de France chez Janou, je file à Pleyel pour le premier des deux concerts du
London Symphony Orchestra. Celui d’aujourd’hui ressemble à trois de mes derniers concerts puisque composé d’un concerto de Mozart et d’une symphonie de Bruckner, avec toutefois une très belle introduction déjà choisie par Simon Rattle avant la Cinquième:
Music for Queen Mary. Haitink a choisi un arrangement de la musique funèbre réalisé par Steven Stucky à la demande d’Esa Pekka Salonen. Cette version, peut être encore plus glaçante que l’original, reprend seulement quelques mouvements de l’œuvre de Purcell, dont bien sûr la fameuse marche funèbre. Mais elle est aussi transposée pour instruments à vent, percussions et aussi un piano utilisé soit dans les notes très graves et très aigues de l’instrument. Terriblement efficace.
Après un réaménagement de la scène, c’est donc Mozart, avec le sombre 20ème Concerto en ré mineur, composé en même temps que le lumineux 21ème. Magnifique Maria Joao Pires qui, a soixante huit ans a toujours des allures d’adolescente. Elle est dans son répertoire de prédilection et c’est juste magnifique. Les musiciens du LSO l’accompagnent à merveille, les cordes sont incroyablement à l’unisson. Pas de bis à la grande frustration du public et c’est la
Septième de Bruckner, là encore un répertoire de prédilection pour Bernard Haitink qui dirige ses musiciens avec une immense poésie et une grande énergie. Un seul regret peut-être : le son du LSO, d’une très grande clarté, peut être un peu trop lumineux, là où les berlinois apportent un sombre sans doute plus approprié.
Le soir, discussion avec un grindrien à image de violoncelle et que je reconnais, à l’envoi de sa photo comme étant un violoncelliste très connu. Si toutefois la photo est bonne...