Un lundi de Pentecôte avec Matisse, Jean-Sebastien, Clouzot et le viaduc de Garabit
J’ai revu Gaëtan, nous avons déjeuné avec une de mes filles à la
Brasserie de la poste et nous sommes allés en voiture jusqu’au centre Pompidou pour voir l’exposition Matisse, intéressante car elle met en regard des diptyques et des triptyques en variation d’une même œuvre, faisant percevoir les hésitations et les doutes du peintre mais je reste peu sensible à cet univers.
Je vais à la gare du Nord récupérer JS qui rentre de Metz. On va chez moi et on passe tout de suite à l’action en restant longuement dans ma salle de bains, puis sur mon lit.
Le soir, je reçois sur
LinkedIn ce message de Pierre, ce garçon que j’avais vu si souvent il y presque quatre ans et qui avait
disparu sans vraiment donner de raison :
"
Salut comment vas tu ? Ecoute je sais que j ai pas été très cool avec toi mais j étais jeune et pas très très malin. Bref je serais ravi de te compter parmi mes amis. Si tu es intéressé contacte moi je te laisse mon mail."
Tard dans la nuit, je tombe par hasard sur l’intéressant documentaire relatant le tournage de
L’enfer, ce film maudit et inachevé. Clouzot, Romy, Reggiani. Ils sont tous morts. J’ai souvenir qu’enfant, alors que j’avais neuf ans j’avais fait un voyage avec mon école en train panoramique. Celui-ci s’était immobilisé sur le viaduc de Garabit. Je n’imaginais pas alors qu’en cet endroit, peu de temps avant, des acteurs avaient passé un été étrange plein de conflits et de beauté et que ce tournage me donnerait autant d’émotion, une nuit, quarante deux ans plus tard.