Berg et Schumann par Claudio Abbado et les Berliner Philharmoniker
Je prends le vol
easyJet de 8h55 pour Berlin et j’arrive à
Schönefeld vers 10 heures. Alors que je sors de l’aéroport pour poser ma valise à l’hôtel, je réalise soudain que j’ai oublié mon ordinateur dans l’avion. Je retourne au plus vite dans l’aéroport, on me recommande d’aller aux objets trouvés et là, une femme rigoureuse et efficace me prend en charge. Elle appelle aussitôt la porte où mon avion se trouve encore, parle à quelqu’un et me dit que mon ordinateur a été retrouvé. Quelqu’un va me le rapporter d’ici une dizaine de minutes. J’attends. Un quart d’heure plus tard, la femme me fait signe et me montre un ordinateur qui n’est pas le mien. Je lui dis qu’il faut renvoyer quelqu’un, que mon ordinateur y est avec certitude. Elle me répond que l’avion est déjà reparti, et pour Barcelone... On regarde le parcours de l’avion qui après avoir fait un aller retour Berlin Amsterdam dans la matinée, fait maintenant un aller retour Berlin Barcelone. Je suis un peu découragé, imaginant que l’équipage va déposer mon ordinateur à Barcelone et que les chances de le retrouver sont faibles. Je pense en particulier aux derniers documents sur lesquels j’ai passé du temps, et aux trois derniers mois du blog, dont je n’ai pas de sauvegarde. Je prends la décision que si mon PC s’avère perdu, j'arrête le blog.
Je prends un taxi jusqu’au
café Einstein pour y déguster leurs merveilleuses asperges de saison aux petites pommes de terre fondantes. Alors que je termine mon
Apfelstrudel dans le jardin, un gros orage commence qui ne finira que dans la soirée. Habillé d’une simple chemise, je me réfugie chez
Dussmann et au
café Einstein de la
Friedrichstraße.
A 18h30, j’appelle les objets trouvés de
Schönefeld et j’apprends que mon ordinateur a été retrouvé et qu’il m’attend à l’aéroport.
Le soir, je me rends à la
Philharmonie pour le concert annuel de Claudio Abbado consacré cette année à Berg et Schumann. Quand Claudio Abbado, qui fêtera ses 80 ans l’an prochain, entre en scène, je découvre qu’il a une baguette télescopique. Il semble arriver les mains nues, se retourne vers l’orchestre et hop ! il a sa baguette en main.
Le concert démarre avec l’ouverture
Genoneva, sans grand intérêt. Puis ce sont les
Altenberg Lieder, d’étonnantes miniatures, chantées par Anne-Sofie von Otter incomparablement accompagnée par Abbado et les Philharmoniker. La longue première partie se poursuit par un incroyable
Concerto à la mémoire d’un ange, magnifiquement joué par Isabelle Faust.
En deuxième partie, c’est la
Deuxième Symphonie, de Schumann, pas ma préférée et de loin, en particulier pour ses premier et dernier mouvements que je trouve carrément ratés. Abbado et les Philharmoniker en donnent une version sublime, légère et inspirée.
Je prends un taxi devant la
Philharmonie. Le chauffeur semble très surpris d’embarquer un spectateur sans bagage pour l’aéroport et je retrouve mon ordinateur à
Schönefeld.