Paris Budapest
En ce centième anniversaire de la naissance de Kathleen Ferrier, vers neuf heures, je vote à l’école à côté de chez moi, je prends un café en terrasse au soleil au
Dôme de Villiers et je vais à Roissy pour prendre mon vol pour Budapest. C’est la première fois que je vais en Hongrie depuis la faillite de la compagnie
Malev et
Air France a clairement revu ses tarifs à la hausse.
J’ai plaisir à revenir à Budapest où je n’avais pas mis les pieds depuis
près de deux ans. Je paye le taxi en me débarrassant de tous mes florins qui ont perdu 30% de leur valeur depuis mon dernier séjour. Je loge comme d’habitude au
K+K à deux pas de l’opéra où a sévi l’ami Gustav pendant deux saisons. C’est d'ailleurs devant l’opéra que je retrouve
Peter qui est vêtu d’une veste militaire bleue marine à brandebourgs et arbore maintenant une courte barbe et toujours ses beaux yeux clairs. On boit un verre dans un bistro banal et on repasse à mon hôtel pour une partie de jeux qui ressemble fort à la précédente. Peter aime toujours autant les pieds de ses partenaires.
A vingt heures, je regarde sur
France 24 les résultats prévisibles du premier tour de l’élection présidentielle et je vais me réconforter au
café Callas avec une très bonne
Wienerschnitzel et deux verres de
tokay. Il y a un violoniste, un contrebassiste et un pianiste qui jouent fort bien des airs variés, du genre de ce qui se joue au
café Florian. A la table voisine, un groupe de français dont deux vieilles qui chantent ravies un bout de
Traviata et la valse devenue insupportable de Schostakovich. J’ai également droit à de nombreux commentaires sur les résultats de l’élection, commentaires qui me font songer que, décidément, les français ont le dirigeant qu’il mérite, que celui-ci s’appelle François ou Nicolas.