Wilhelm Kempff
J’ai découvert Wilhelm Kempff en 1975, alors que la
Deutsche Grammophon éditait quatre gros coffrets de 33 tours à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire. Il y avait les sonates de Beethoven, celles de Schubert, une belle anthologie Schumann et les concertos de Beethoven. C’est par Kempff que j’ai découvert Schumann, les
Davidbundlertänze et les
Etudes symphoniques en particulier, mais aussi et surtout les concertos de Beethoven. J’ai écouté le
Quatrième concerto probablement une centaine de fois cette année là et j’aime encore aujourd’hui profondément cette interprétation avec l’orchestre philharmonique de Berlin et Ferdinand Leitner, même si Kempff y utilise dans le troisième mouvement une cadence assez laide de son cru et non pas la magnifique cadence de Beethoven que j’ai découverte plus tard. Aussi, aujourd’hui, alors que sortait un imposant coffret de 35 CD contenant (presque) tous ses enregistrements solo pour la
Deutsche Grammophon, je me suis précipité pour acheter le cube blanc. J’y ai retrouvé aussi quelques vieux amis : la
Sicilienne de Bach, le
Menuet de Haendel et la
Ronde des esprits bienheureux d’
Orphée et Eurydice dans leurs transcriptions par Kempff lui-même, qui étaient parmi ses bis favoris et qui étaient aussi parmi ses tous derniers enregistrements.
Le soir, dîner avec un client diabétique (mais au très bon coup de fourchette) chez
Dominique Bouchet.