Deux quintettes
A peine rentré de New York, je rentre chez moi pour dormir deux heures, puis je me relève pour aller assister au concert de Federico à l’
Hôtel de Soubise. Federico n’est pas vraiment un ami. Il est altiste du
Gustav Mahler Jugendorchester et je l’ai vu à ce titre dans une interview télévisée. Je l’avais trouvé sympathique et il avait accepté mon invitation sur
facebook. Alors que j’étais à New York, il m’a proposé de venir à son concert de musique de chambre avec l’ensemble
Natorp, et j’ai accepté. Le concert a lieu dans une pièce qui a sans doute été sublime mais dans un bien mauvais état et d’où on ne voit pas grand-chose, sauf des premiers rangs. L’acoustique est en revanche excellente. Le concert est organisé par
Jeunes–Talents et un papy et une mamie hyper stressés et tout à fait désagréables placent les spectateurs selon leur bon vouloir et avec un style militaire. La soirée est composée de deux œuvres que j’adore et qui sont pourtant deux premières au concert pour moi : le quintette de Mozart en sol mineur, celui que le père de Yasmina Reza chanta jadis avec Raymond Barre
sur un trottoir de la rue de Rennes et le grand quintette à cordes de Schubert. Comme l’effectif instrumental n’est pas le même (deux altos chez Mozart, deux violoncelles chez Schubert), je me demandais si Federico jouait dans les deux œuvres, mais c’était bien le cas. Il était clair que le Schubert avait été beaucoup plus travaillé que le Mozart, pas encore tout à fait en place, mais je suis sorti du concert tout à fait ravi.
J’ai pris un verre de vin avec les musiciens dans un bistro en face de l’
Hôtel de Soubise et je suis allé dîner avec l’une de mes filles à la
Sardegna.