Où vivrai-je demain? II
Je vous ai déjà entretenu de mes démarches immobilières et de la pénurie qui rend ma recherche plus complexe. Une autre conséquence de cette pénurie est l'attitude insupportable des agences. Vendredi dernier, j'ai vu dans une vitrine une annonce répondant à la perfection à mon cahier des charges défini plus haut (enfin pour vous c'est plus bas, puisque vous faites tout à l'envers). J'ai appelé au moins quarante fois cette agence, pour tomber sur le même répondeur et sans être jamais rappelé. Je me suis déplacé quatre fois physiquement à cette agence où l'on m'a indiqué que la personne en charge de ce dossier n'était pas là mais rentrerait probablement le lendemain. J'ai enfin eu cette personne au téléphone aujourd'hui et elle m'a indiqué que ledit appartement était loué depuis une semaine. Je lui ai clairement donné mon opinion sur la façon dont il fait son métier et sur la manière dont il traite ses clients. J'ai ajouté qu'il n'était pas difficile de prédire que le marché allait sous peu se retourner et que c'est lui qui bientôt supplierait les clients. Je lui ai dit de penser à moi à ce moment, car moi, je penserai à lui.
A part ça, certains lecteurs me demandent des nouvelles de l'appartement de la rue de Madrid et de sa belle occupante. Eh bien elle aussi est injoignable et ne répond jamais au téléphone. Je l'imagine en train de défiler à Londres ou à New York. De guerre lasse, j'ai cherché sur Internet les coordonnées de l'ensemble des occupants de l'immeuble (hors liste rouge). Il se trouve qu'il y a parmi eux une certaine Madame Martinez dont mon intuition à relent raciste me dit qu'elle pourrait être la concierge de l'immeuble. J'appelle. C'est bien elle. Elle refuse de me faire visiter sans instruction, mais accepte de glisser un mot sous la porte du mannequin. Cependant aujourd'hui, toujours rien. J'ai donc harcelé M. de La C. pour qu'il me donne le numéro de portable de la belle, ce que viens d'obtenir. A suivre...